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"December" premier album de Batist

  • lapausemag
  • 9 juin 2014
  • 2 min de lecture

Avec son premier album, Batist nous propose un mélange de grunge, de folk et de pop anglaise qui tombe bien, l’année des 20 ans de la disparition du leader de Nirvana. Kurt es-tu là ?



Batist livre un premier album qui fleure bon le grunge. Les sonorités sont distordues, sales, saturées. C’est brut de décoffrage mais sans être trop violent grâce à des touches de folk et de pop qui arrondissent les angles. Au fil de l’album, on passe par différentes émotions. Batist est capable d’une certaine douceur mélancolique et tout à la fois de tonalités plus puissantes. C’est bien sa voix, son grain rauque à la limite de la rupture de justesse qui fait la force de ce premier album.

Les titres Marijuana Blues et Once Again définissent bien, à mon sens, l’esprit de l’album. Une mélodie qui se retient, une guitare qui prend toute sa place, une batterie efficace. On danse, on bouge la tête comme des ados dans le garage de leurs parents transformé en garçonnière.




À l’écoute de ce premier album, et comme à mon habitude, j’ai voulu créer un rapprochement avec l’art pictural (cf : This Is Avalanche).

Cette musique grunge, brute, sans fioriture m’a fait penser à cette période artistique d’après-guerre que l’on appelle Art informel. Une période caractérisée notamment par l’abstraction, l'expressionnisme et des artistes comme Francis Bacon, Hans Hartung ou Jackson Pollock.

C’est d’abord une peinture sociale, portée par un esprit de polémique, déformant les sujets de manière assez agressive. Dans le geste ensuite, avec le « dripping » de Pollock. Des mouvements qui se rapprochent des envolées de guitares et batteries, aux saturations des amplis, à cette voix à la limite de se briser.




December est une belle première étape pour ce chanteur, guitariste, compositeur. Le passage de la scène au studio est réussi. Il garde toute son énergie, et met plus encore son timbre de voix en avant.

À noter, la participation de Kim Giani à la production, ainsi que Tonyno, déjà présent dans son clip Turn Away. Batist est définitivement un artiste à suivre.




Arthur Le Gallou

 
 
 

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